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Le mariage avec un sans-papiers et de façon plus générale, le mariage avec un étranger en situation irrégulière n’est pas interdit en France conformément à l’article 12 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, mais il faut toutefois que plusieurs conditions soient réunies.
Cet article de la Convention Européenne des Droits de l’Homme stipule que le mariage est un droit reconnu à tous les hommes et femmes à partir de l’âge nubile. Aucune loi nationale ne peut donc interdire une personne de se marier et de fonder une famille à condition qu’elle respecte les lois régissant l’exercice de ce droit. La situation irrégulière d’une personne ne peut être un motif d’empêchement au mariage de l’intéressée.
Pour qu’un mariage avec un sans-papiers soit valide, il faut respecter les conditions suivantes : respecter les conditions légales du mariage français, constituer et déposer le dossier de mariage, passer l’audition et faire la publication aux bans.
Le mariage français repose sur 3 piliers : la capacité à mariage, le consentement et les formalités administratives.
Un étranger sans papiers en France doit fournir exactement les mêmes papiers justificatifs qu’un futur époux de nationalité française :
Après la réception du dossier, l’officier d’état civil procède à son instruction. L’audition des futurs mariés est l’occasion pour le maire de vérifier la réalité du consentement donné par chacun des deux époux.
L’officier peut demander la présence d’un traducteur ou d’un interprète si le futur époux de nationalité étrangère ne comprend pas la langue française. Si la personne concernée réside à l’étranger, l’audition peut être menée par l’autorité diplomatique ou consulaire territorialement compétente.
Avant de procéder à la cérémonie du mariage civil avec un sans-papier, il est impératif de procéder à la publication aux bans des informations concernant le mariage.
Le mariage avec un ressortissant français ne protège pas le conjoint étranger de l’expulsion ou de la reconduite aux frontières pendant les 3 premières années de son mariage. Après la vérification des 3 années de vie commune effective, le ressortissant étranger n’est plus expulsable et peut même régulariser sa situation.
Toutefois, en décembre 2003, le Conseil constitutionnel a décidé que toutes « dispositions législatives prévoyant et autorisant la signalisation d’un étranger qui entame des formalités de mariage en France sans justifier de la régularité de son séjour, sont des dispositions portant atteinte au principe constitutionnel de la liberté de mariage et ne seront donc pas recevables que sous certaines conditions ».
En effet, pour appliquer l’article 40 du Code de procédure pénale à propos de la politique de lutte contre le mariage blanc, il faudrait prouver que le mariage ait été contracté dans un autre but que l’union matrimoniale. De ce fait, les mesures autour du contrôle et de la vérification du consentement ou encore de la vie communautaire se renforcent.